En sortant de notre super journée de vendredi dernier, j'ai dit à Manon en blaguant « le destin veut vraiment pas qu'on aille en Republique Dominicaine ». Effectivement quelque chose de bien plus sympathique m'était réservé.
Vendredi soir je suis pliée de douleur, des crampes au ventre à plus savoir quoi faire. Samedi mes collocs, inquiets, appellent un médecin de chez MDM qui m'envoie faire des analyses. Dimanche, toujours clouée au lit en me tortillant sur place (super quand il fait une chaleur impossible et qu'on a pas de ventilo!), la médecin de MDM (on dit « la »?) vient me voir, elle est en colère, c'est son jour de repos et elle est débordée, elle n'a pas de temps pour moi. Je me sens coupable de la faire déplacer. Ici, quand t'es malade, t'embête tout le monde et en plus d'être mal t'as un sentiment de culpabilité qui ne te lâche pas. Elle me diagnostique une « infection urinaire qui est montée dans les reins » (quel programme!), me donne des antibios et me dit d'aller voir un spécialiste pour faire plus d'analyses car ca pourrait être plus grave (parce qu'il y a des protéines dans mes analyses là où il devrait pas y en avoir). Le problème c'est qu'elle n'a pas laissé le nom de ce docteur et qu'on n'a pas osé la rappeler tellement elle était en colère. Du coup ce matin j'ai attéri chez un médecin haïtien dans une clinique assez classe. La médecin était complètement surexcitée, parlait très vite, m'a gardée en tout et pout tout 10 min (elle m'a appuyé un grand coup sur le ventre, j'ai hurlé elle a dit « ah oui ca fait mal » et c'est tout), ça m'a coûté 40 euros et elle m'a renvoyé faire des analyses (résultat des courses: j'ai un bleu dans chaque bras et j'ai encore eu le droit de pisser dans un pot :-S). Bref, tout ça pour dire qu'il vaut mieux pas tomber malade ici! Si mes résultats d'analyses ne sont pas bons je vais devoir aller voir un néphrologue (ou un truc du genre), avec un peu de chance je vais même peut-être finir dans un hopital en République dominicaine^^.
Bon assez raconté mes petits malheurs insignifiants. J'ai quand même pu finir de travailler le budget UNICEF avec le boss, et j'ai envoyé le dossier complet, il n'y a plus qu'à attendre et à croiser les doigts (m'enfin c'est un projet à 140 000 euros je suis pas sure qu'ils signent ça aussi facilement).
Hier on avait invité le Haut responsable de la sécurité MINUSTAH (ou quelque chose dans le genre) à diner, notre directeur avait cuisiné des tomates farcies sans farce (on reçoit l'ambassadeur le 21 juin, on va trouver un cuisinier peut-être...). J'avais pris pleins de médicaments donc j'étais un peu réveillée, et la conversation était intéressante. Encore un qui a un regard très dur sur l'ONU et ses 10 milliards de dollars dont plus de la moitié (voir les ¾!) partent en fais d'administration et de salaires ENORMES des expat's. Et qui s'insurge sur le fait qu'aucun média (sauf apparemment une émission de zone interdite sur M6 il y a deux mois) ne critique l'action des Nations Unies. Bref je vous écrirai un article pour faire un état des choses une prochaine fois!
Soigne toi bien fille, bravo pour ce que tu fais sur place.
RépondreSupprimerIci,demain les gamins passent le bac ( souvenir souvenir ) sont tous stréssés je te dis pas.
Tout étant relatif par rapport à ce que tu fais toi bien sur.
Des bises du labo et de Manosque.